Il est plus traditionnel de faire le bilan d'une année lorsque celle-ci est achevée. Cependant, m'autorisant du nombre et de l'importance des événements qui nous concernent j'anticipe quelque peu cette démarche. 2016 est, en effet, l'année de tous les changements pour notre Confédération. Citons les plus marquants: la modification des statuts et du règlement d'ordre intérieur (R.O.I.), le changement de présidence et la scission de l'IV-INIG (Institut des Vétérans - Institut National des Invalides de Guerre, Anciens Combattants et Victimes de Guerre)

En ce qui concerne la modification des statuts et du R.O.I., elle aura été l'œuvre d'un groupe de travail sous la houlette de notre administrateur Mark Van den Driessche. Si les délais de réalisation ont pu paraître relativement longs les causes en ont été les attentats de Bruxelles et les grèves des chemins de fer qui ont eu, les uns et les autres, pour conséquence le report répété des réunions planifiées.

Relevons que les principales innovations apportées dans ce domaine sont :

- la possibilité pour une personne morale de devenir membre adhérent ce qui ouvre notamment la porte aux Amicales de Camps de Concentration ;

- le fait que les présidents des régionales ou leur représentant constituent le conseil d'administration;

  
Edmond Eycken, né Ie 25 mai 1943 dans Ie district d'Ixelles (Bruxelles).

Marie et père d'un fils et d'une fille. Ayant droit de Edmond Eycken, résistant armé reconnu, condamné a mort pour espionnage, sabotage et presse clandestine. Fusillé Ie 15 mai 1943 au Tir National a Schaerbeek (Bruxelles). Il était membre du groupement de résistance OMBR (Organisation Militaire Beige de Résistance).

Formation:

- Diplömé en gestion, organisation et informatique.
- Cycle supérieur de gestion des entreprises (formation post universitaire).

Cadre retraite de la S.A. Fluxys.

Engagement patriotique:

Vice-président national de la CNPPA depuis 2010 et président national depuis Ie 25 juin 2016.
Président de ia régionale de Bruxelles depuis 2012.
Président de l'CEuvre Royale Nationale Les Enfants de la Patrie depuis février 2009.
Secrétaire général de la Fraternelle des Amicales de Camps de Concentration et Prisons Nazis de février 2007 a décembre 2015 (date de la dissolution).
Administrateur de l'IV-INIG depuis Ie 13/7/2012.
Administrateur du Mémorial National du Fort de Breendonk depuis Ie 20/9/2015.

Monsieur le Représentant du Roi,

C'est un honneur et un plaisir de pouvoir vous accueillir tous ici à Breendonk, au Mémorial, lieu de rencontre et de mémoire, mais surtout symbole sur le territoire national des souffrances endurées par tous les prisonniers politiques. Cette institution doit le rester et pérenniser le martyre de tous ceux qui se sont engagés volontairement et à très gros risques dans l'opposition à un agresseur professant une idéologie inacceptable qui ignorait les principes de base de la démocratie et des droits de l'homme.

Je tiens tout particulièrement à accueillir tous les prisonniers politiques ici présents ainsi que leur famille, qu'ils soient ou non des anciens de Breendonk, car ce fort est et doit rester le symbole sur le territoire national de la souffrance de tous les prisonniers politiques.

Merci également au personnel, aux guides, membres de l'ASBL "Amis de Breendonk" et de l'association "Les anciens prisonniers et veuves de Breendonk, enfants et sympathisants" pour leur présence, mais surtout pour leur engagement et leur soutien important à cette institution.

L'avenir appartient à la jeunesse et il est de plus en plus important que le flambeau de la mémoire soit porté et soutenu par la jeunesse ici représentée par le détachement d'honneur de l'ERM, par les scouts marins FOS et la 17ème unité Prince Albert d'Anvers dinsi que par les scouts de l'AFS de Bruxelles.

N'oublions pas non plus les représentants de cette même jeunesse que sont les élèves et professeurs du Collège du Sacré-Cœur de Ganshoren et les élèves ainsi que les enseignants du Vrij Instituut Buitengewoon Secundair Onderwijs de Waregem et de l'athénée Royal d'Anderlecht, qui cet après-midi ont visité le mémorial.

Cela justifie donc le fait qu'il faille se souvenir. Se souvenir non pas pour assouvir quelque vengeance morbide ou cultiver la haine et l'angoisse mais parce que c'est en se

souvenant, et en faisant que d'autres se souviennent, que nous avons une chance d'éviter que cela ne se reproduise. Le souvenir a pour but de lutter contre l'érosion du temps, contre l'oubli. Le souvenir donne du sens à notre présent et des racines à notre avenir.

C'est dans cette perspective que nos aînés les Prisonniers Politiques ont confié le devoir de mémoire, qui leur est si cher, à leur descendance que sont les ayants droit et il m'appartient aujourd'hui de m'exprimer en leur nom en tant que président national de la Confédération Nationale des Prisonniers Politiques et Ayants Droit de Belgique.

Transmettre et éduquer c'est la mission que les Prisonniers Politiques nous ont confiée. C'est une tâche infiniment lourde.

Pour ne pas faillir à ce devoir je souhaite dès aujourd'hui m'adresser tout particulièrement aux jeunes. Vous avez l'immense bonheur de vivre dans un état de droit, sachez l'apprécier mais sachez aussi préserver ce privilège. Vous êtes la génération qui, à son tour, aura la responsabilité de faire échec à toute démarche qui pourrait conduire à l'engrenage de la haine et de la violence toutes deux conduisant inéluctablement à la barbarie telle qu'elle fut vécue en ce lieu. C'est à vous les jeunes que je m'adresse pour vous dire : n'oubliez pas le passé, il en va de votre avenir.

Je conclurai en vous mettant en garde: la démocratie n'est jamais acquise une fois pour toutes. L'actualité est la pour nous le rappeler.

Merci de votre écoute.

Les invitations à renouveler les cotisations pour 2017 vous seront envoyées dans le courant du mois de janvier 2017. Elles seront accompagnées d'un bulletin de virement.

Lors du versement, soit par virement papier, soit par virement électronique, nous insistons afin que vous mentionniez la communication reprise sur le bulletin de virement annexé. Cela pour nous permettre rapidement de mettre nos fichiers à jour. Votre carte de membre 2017 vous sera envoyée immédiatement après la réception du montant de la cotisation. Le renouvellement de votre cotisation vous garantira la réception de notre journal « l'EFFORT ».

2. Avis aux affiliés auprès d'une Régionale ou d'une Section.

Votre carte de membre sera remise par notre Bureau National dans le courant du mois de janvier 2017 au Président de votre Régionale et/ou Section. Ensuite votre responsable vous communiquera les instructions nécessaires pour le paiement de votre cotisation 2017.

Pour rappel : le paiement de votre cotisation vous garantit la réception de votre journal « l'EFFORT ».

3. Avis aux responsables des Régionales ou Sections.

Chaque responsable recevra les cartes de ses membres. Il se chargera de la ventilation des cartes auprès de ses membres et fera parvenir au Bureau National la quote-part qui lui revient.

La SNCB nous communique ce qui suit:

À partir du 10 juillet 2016 la Carte pour Raison Patriotique sera incorporée dans la carte MOBIB et ne sera plus livrée sous forme imprimée.

Dès lors il y a lieu à la date d'échéance ou avant le 31 décembre 2016 de vous rendre au guichet SNCB, muni de votre actuelle Carte, afin de la charger sur une carte MOBIB valable 5 ans.

VOUS NE POSSÉDEZ PAS DE CARTE MOBIB...

• et votre Carte pour Raison Patriotique vient à échéance avant le 31 2016?

Rendez-vous au guichet muni de votre attestation délivrée par la Défense, Service des Pensions du Secteur public ou du Service public Fédéral Sécurité Sociale, de votre carte d'identité et de 5 €.

• et votre Carte est toujours valable après le 31 décembre 2016?

Votre carte actuelle reste valable jusqu'au 31 décembre 2016. La conversion de votre actuelle Carte sur carte MOBIB devra en tout cas être effectuée avant cette date. Pour ce faire rendez-vous au guichet, muni de votre carte papier actuelle, de votre carte d'identité et de 5 €.

VOUS ETES DÉJÀ EN POSSESSION D'UNE CARTE MOBIB?

Si vous possédez déjà une carte MOBIB, SNCB, STIB, TEC ou De Lijn valable, votre carte patriotique valable sera chargée sans frais au guichet de la gare. Il vous suffit de vous munir de votre actuelle carte pour Raison Patriotique.

Précisions du service après-vente de la SNCB en ce qui concerne la STIB et les TEC ■ le chargement sur la carte MOBIB ne pourra se faire qu'un 2017. Pour des questions à ce sujet nous vous conseillons de vous adresser aux guichets des sociétés en question.

Place des Martyrs - 1000 Bruxelles
Le samedi 24 septembre 2016

Les rayons du soleil ont drapé les premiers jours de l'automne pour accueillir la devenue traditionnelle Commémoration des Combats de septembre 1830 organisée par Pro Belgica. Comme à l'accoutumé l'organisation de cette cérémonie fut, cette année encore, menée de main de maître par sa présidente Madame Jacqueline de Montjoye et une équipe dévouée et efficace.

N'est-ce pas là un bel exemple de fidélité et de respect du « devoir de mémoire » ?

Notons la présence fort appréciée de jeunes élèves de l'institut du Sacré-Coeur de Lindthout à Bruxelles. Des fleurs ont été déposées au nom de la CNPPA.

Programme de la commémoration :

13h30 rassemblement des participants à la Colonne du Congrès 13h45 hommage au Soldat Inconnu par les volontaires

1830 et Pro Belgica 14h hommage au Roi Baudouin devant sa statue sur le parvis de la cathédrale Saints-Michel-et- Gudule

15h cérémonie au monument Patria - dépôt de fleurs 16h30 parade des Volontaires 1830 sur la Grand-Place - Brabançonne et dislocation 17h réception à l'Hôtel de Ville offerte aux participants par la ville de Bruxelles

Edmond EYCKEN
Président national CNPP

Nous y avons reçu de la part de notre guide pour la journée un accueil chaleureux contrastant fortement avec celui qui fut réservé aux prisonniers durant le seconde guerre mondiale. Notre guide nous fit le récit de ce qui fut infligé aux hommes arrivant au fort. Les Allemands, eux, parlaient de « pièces » et non pas d'hommes. Ceux-ci y perdirent toute dignité humaine et furent réduits à un numéro. D'emblée ils se trouvèrent confrontés à la dure réalité. Ensuite nous nous sommes rendus dans la salle de commémoration où se trouvaient des urnes contenant un mélange de terre et de cendres des personnes qui avaient séjourné dans les camps de concentration et d'extermination.

Puis nous sommes allés à la cuisine. Nous y avons appris que les rations réservées aux détenus étaient affreusement frugales. Le matin deux mini-tranches de pain et une tasse de « café ». 11 ne s'agissait pas de véritable café mais plutôt d'une espèce d'extrait de glands ayant un arrière-goût très amer. A midi les détenus recevaient trois mini-tranches de pain et une assiette d'eau chaude assaisonnée de restants de légumes, que les Allemands appelaient soupe. Le soir à nouveau une tasse de café et deux tranches de pain. La nourriture était sous surveillance très sévère. Certains détenus tentèrent même de manger de l'herbe... avec comme conséquence quelquefois la mort, l'absorption d'herbe risquant de provoquer une sorte de diarrhée douteuse pour laquelle il n'y avait bien entendu pas de médicaments disponibles.

Après avoir visité la cuisine, nous sommes allés sur la cour d'appel. Quel que fut le temps, de jour comme de nuit, les détenus y étaient rassemblés dans le but d'être recensés. Certains étaient sortis des rangs et fusillés sous les yeux de l'assistance.

Puis nous nous sommes rendus aux dortoirs. Les détenus donnaient dans des lits superposés, à 48 par chambrée. Le confort tel que nous le connaissons aujourd'hui était inexistant dans le fort. Ce n'est que durant la période de froid hivernal que les détenus recevaient une mince couverture et ils dormaient sur des sacs de jute remplis d'herbe sèche. Ils devaient se lever à 5 ou 6 heures, selon la saison. On se lavait dans des bassines disposées dans les couloirs froids et humides. En général ils recevaient 1 serviette par chambrée.

Après cela nous avons visité les cellules. C'est là qu'étaient enfermés les détenus faisant l'objet d'une sanction. Ils ne devaient pas travailler, mais rester debout toute la journée. Ils avaient les chevilles entravées par des chaines et ne disposaient que d'une planche pour dormir. Le matin celle-ci était relevée et ce n'est que le soir qu'elle était rabaissée. Ces prisonniers-ci ne recevaient qu'une demi-ration par rapport aux autres détenus, car ils n'étaient pas astreints au travail. On leur glissait également un sac sur la tête de sorte qu'ils n'avaient aucun contact avec les autres. Puis nous arrivâmes dans la chambre de torture. A cet endroit, la plupart des élèves furent saisis d'émotions. Notre guide expliqua avec force détails pénibles comment et pourquoi les gens étaient torturés. Il s'agissait d'obtenir des informations telles que des noms, des adresses et des lieux de rencontre. N'oublions surtout pas qu'aujourd'hui de telles atrocités sont toujours commises de par le monde entier.

Les onze derniers mois durant lesquels le fort fut en service, le confort sanitaire s'améliora. Un nouveau bâtiment fut construit doté de douches et de toilettes françaises. Il fut alors également mis fin à la pratique de la torture. Pour terminer nous avons vu le lieu d'exécution. A cet endroit les détenus étaient fusillés, mais on y appliquait aussi des pratiques moyenâgeuses telle que la pendaison. Les noms des nombreuses personnes qui sont mortes ici sont repris sur une plaque commémorative.

L'idée principale que nous gardons en mémoire au terme de la visite du fort est que les prisonniers sont morts pour notre liberté et que tous nous devons veiller à ce que l'histoire ne se répète pas.

Ce fut une visite particulièrement émotionnelle et très instructive.

Micheline Elexil SABLAIN et Marie JOLIE
(4D Scheppersinstituut Mechelen)
  

Monsieur le Président,
Monsieur le Bourgmestre,
Chers présents,
Verehrter Anwesenden,

Lorsque, monsieur le Président, vous exprimiez le souhait que, en ma qualité de dernier témoin et intervenant direct de la tragédie incommensurable qui se produisit dans le courant du mois d'août 1944, je prenne la parole au sujet de Meensel-Kiezegem et ses victimes de guerre, j'ai été saisi d'une certaine appréhension... qu'aurais-je pu apporter à mon auditoire après la profusion de réflexions, suppositions et commentaires en paroles et en images consacrés durant des décennies à propos de cette commune ? Quelques idées germant spontanément, j'ai volontiers accepté de me faire ici l'interprète de mes regrettés concitoyens.

Les faits qui se sont déroulés durant la guerre à Meensel-Kiezegem, petite communauté villageoise comptant à peine quelques centaines d'âmes et divisée en deux paroisses, occupe une place exceptionnelle dans notre histoire nationale.

Les divergences en tous points extrêmes entre ces paroisses formèrent une source inépuisable de conflits et quelquefois d'âpres confrontations. Un étonnant désir nourri avec ardeur et d'un commun accord se concrétisa avec des fortunes diverses jusqu'à l'été de 1944... à savoir... le désir de vivre ensemble la fin de la guerre libres et sans dégâts. Durant la campagne des dix-huit jours et les années d'occupation ultérieures, Meensel-Kiezegem n'eut à déplorer aucune victime mortelle. Et pourtant l'occupant se heurta à une résistance efficace et de notoriété publique... la collaboration y était plutôt limitée et faisait profil bas bien qu'elle fût franchement partout présente.

A Meensel-Kiezegem nous vivions avec... dans... et de la nature; vivre en toute liberté semblait inaltérable... Le meurtre et l'homicide y étaient totalement tabous. Seule la nature décidait du début et de la fin de vie. Juillet 1944... À un pas de la libération... un trio totalement inconnu, 2 hommes et 1 femme, mit fin brutalement à l'existence d'un jeune homme issu d'une famille de collaborateurs de la paroisse de Kiezegem... Tabou rompu sans vergogne... Les démons de la vengeance et de la haine relâchés sans retenue balayèrent Meensel-Kiezegem totalement de la carte et 67 résistants perdraient la vie de manière inhumaine.

Peut-être était-il inscrit dans les étoiles qu'il n'y aurait pas de place pour Meensel-Kiezegem et sa stratégie de survie dans notre monde actuel où le meurtre et l'homicide prennent une place prépondérante. Cette commune et ses victimes appartiennent de manière irréversible au royaume de la mémoire et de la commémoration où une nouvelle et fructueuse vie sera dévolue aux grands mérites de nos regrettés amis. Lesdits mérites sont tout à fait remarquables et peuvent se traduire comme suit : "œuvrer d'un commun accord et dans le respect mutuel en faveur d'une liberté contrôlée et dans un esprit de bienveillance dans un monde pacifique." Reconnaître ces mérites et les mettre en avant en guise de symbole d'un monde meilleur, en particulier auprès de la jeunesse, est un devoir et un but en soi. C'est avec joie que je puis constater que, y compris chez les jeunes, l'intérêt pour les Prisonniers Politiques - victimes de la guerre, croît pour les sites de commémoration superbement entretenus ici même à Meensel-Kiezegem et à Neuengamme (Allemagne) où la plupart des victimes ont péri... Es ist ùbrigens meine große Ehre Herrn Detlef Garbe, Leiter der Neuengamme KZ Gedenkstàtte hier heute in unserer Mitte begrüßen zu dùrfen. Ich danke ihnen fur Seine wertvolle Anwesenheid... Fur mich ein aussergewöhnlicher Ehrenerweis an meine teuren Dorf- und Schicksalsgenossen von welchen ich mich bei den Pforten von Neuengamme verabschiedet habe.

(Pour moi c'est un grand honneur de pouvoir accueillir ici aujourd'hui monsieur Detlef Garbe, directeur du mémorial de Neuengamme. Je le remercie pour sa précieuse présence... Pour un hommage exceptionnel a mes chers concitoyens, compagnons d'infortune, auxquels j'ai fait mes adieux aux portes de Neuengamme).

La participation accrue aux cérémonies commémoratives sur lesdits sites est réconfortante et indique clairement que l'hommage à nos victimes est vécu d'une manière de plus en plus consciente et ne cesse de croître.

Votre présence nombreuse aujourd'hui, dont celle des présidents des amicales de Neuengamme des Pays-Bas et de Belgique, tout comme l'importante délégation de la commune de Putten aux Pays-Bas sont encourageantes. Soyez-en remerciés.

Un grand merci aux amis francophones pour leur présence nombreuse et croissante.

Je termine par des paroles de remerciement et de félicitations à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette cérémonie impeccable et émouvante.

Un grand merci de m'avoir écouté,
Vielen Dank fur ihre Aufmerksamkeit.

Jozef CRAENINCKX
Président national honoraire de h C.N.P.P.A. -N.C.P.G.R.

La présence à la cérémonie commémorative du 7 août de la ministre fédérale Marie-Christine Marghem confirme l'appréciation et la haute estime du gouvernement national à l'égard de nos efforts de commémoration du drame qui s'est déroulé à Meensel-Kiezegem à la fin de la seconde guerre mondiale. La présence de personnalités venues d'Allemagne et des Pays-Bas démontre que le passé de guerre de ce petit village du Hageland jouit d'une reconnaissance et d'un intérêt internationaux. Durant cette semaine de la commémoration plus de 3000 visiteurs ont parcouru l'exposition internationale expo '44.

L'alternance d'exposés informatifs et de témoignages poignants ainsi que de poésies émouvantes suscita un profond intérêt. Quinze équipes mirent à l'épreuve leurs connaissances sur les deux guerres mondiales et Meensel-Kiezegem. La récompense octroyée aux gagnants méritants fut à l'avenant. Pour conclure la semaine de manière ludique, il y eut un défilé de voitures anciennes et un bal de la libération proposant de la musique de l'époque de la guerre. L'exposition et le cinéma Pathé qui attirèrent un nombreux public formèrent le fil conducteur des diverses activités.

Cet événement était le fruit d'un intense travail d'équipe fourni par la C.N.P.P.A. de Meensel-Kiezegem ainsi que de nombreux bénévoles parmi lesquels six jeunes demoiselles venues d'Allemagne pour présenter leur projet cinématographique. Une superbe réalisation assortie d'une exposition unique qu'il a malheureusement fallu remiser au bout d'une semaine. Par cette voie je tiens à remercier les nombreux visiteurs pour leur intérêt et leurs encouragements. Je suis convaincu que cette semaine du souvenir nous a permis de propager et matérialiser dignement le tragique récit de guerre « de Meensel-Kiezegem à Neuengamme ».

Marcel Morren, époux de Maria Pasteyns et père de Sam, est né le 3 avril 1939 et décédé à Tirlemont le 17 juillet 2016.

Dès l'âge de 25 ans il devint bourgmestre de Meensel-Kiezegem et le resta jusqu'à la fusion des communes fin 1976, après quoi il fut échevin durant 12 ans et en outre conseiller communal à Tielt-Winge durant 6 années. En 2001 le titre de bourgmestre d'honneur lui fut octroyé.

Outre cette belle carrière politique, en tant que vice-président de la régionale Meensel-Kiezegem, Marcel s'engagea de tout son cœur en faveur du rassemblement des Prisonniers Politiques de son village natal. Le lien qui l'unissait aux événements tragiques d'août '44 était fort. De fait, son père Romain et son oncle Remy Morren (bourgmestre de Meensel-Kiezegem pendant la guerre) n'avaient pas survécu à la déportation qui suivit les rafles des 1er et 11 août '44. Durant des décennies il participait assidûment à chaque réunion du bureau. Il assistait le président dans ses travaux de coordination des commémorations annuelles.

Marcel était un homme de peu de mots, mais ses conseils judicieux et surtout empreints de sagesse nous manqueront.

Au nom de la FNC, section Moen - Zwevegem/Centre et de la section régionale de la Confédération Nationale des Prisonniers Politiques et Ayants droit de Belgique, je souhaite la bienvenue à tous nos amis francophones à cette trente-troisième célébration officielie à la mémoire « des décapités de Munich et toutes les victimes des camps de concentration et prisons nazis du Grand-Zwevegem ». Aujourd'hui nous commémorons aussi le 71ème anniversaire de la libération des camps.

Chaque année, le 15 août, nous nous rassemblons ici pour commémorer les victimes des maudits camps nazis. Vous savez qu'il ne s'agit pas d'une date prise au hasard. Il nous faut malheureusement constater que la jeune génération n'est pas suffisamment au courant du sujet. Le 15 août 1944, 15 des 16 jeunes résistants en provenance du Sud de la Flandre Occidentale furent condamnés à mort sans la moindre forme de défense par le régime nazi. Quelques mois plus tard ils eurent la tête tranchée à la hache à Munich. Parmi ces 16 résistants 9 étaient issus du Grand-Zwevegem. Il s'agit sans doute de la page la plus noire de l'histoire de Zwevegem. Aujourd'hui nous commémorons les hommes qui ont choisi de ne pas plier, qui ont eu le courage de résister et lutter contre un régime basé sur une idéologie, une terreur et des représailles extrêmes. Un régime qui, chose incroyable, comptait des millions d'adhérents ! Un régime ne tolérant ni dissident, ni communiste, homosexuel, handicapé, tsigane... S'opposer au nazisme en place c'était risquer sa vie. Ils furent nombreux à être trahis, déportés, humiliés, torturés, traumatisés à vie ou assassinés.

Quelque 70 années après les faits nous ne pouvons nous l'imaginer qu'à grand-peine. Et pourtant, nous avons le devoir d'honorer ces gens courageux. Nous devons faire résonner leurs témoignages concernant le régime nazi en guise d'avertissement.

Le danger est réel que, vu la disparition des témoins directs de ces événements monstrueux, le souvenir de ce qui s'est déroulé dans les prisons et camps de concentration, s'évapore. Les jeunes sont de moins en moins conscients de ce qui s'est passé. La force de l'oubli est une des tendances les plus dangereuses de notre temps, même quand nous sommes confrontés quotidiennement à des situations indignes. Songeons aux massacres impitoyables perpétrés par Daesh et que nous croyions inconcevables. Aux circonstances déchirantes dans lesquelles sont plongés les réfugiés, l'effroyable guerre en Syrie... et pour finir à la montée de l'extrême droite, au racisme, au fondamentalisme. Tous ces faits négatifs doivent nous rendre conscients de la réalité historique que la démocratie n'est pas acquise définitivement et qu'il faut la défendre au quotidien. Notre société, qui vit une époque troublée, mais où la liberté d'expression est un droit fondamental, n'a-t-elle pas besoin plus que jamais d'hommes tels que ceux que nous célébrons aujourd'hui ? Des hommes qui ne se bornent pas à assister en simples spectateurs, mais qui luttent avec courage et ténacité contre l'injustice.

Nous ne réalisons pas suffisamment à quel point nous pouvons nous estimer heureux dans notre petit pays et ce en grande partie grâce aux sacrifices des hommes que nous commémorons aujourd'hui. Car depuis la seconde guerre mondiale nous vivons heureusement en paix. Conservons cette paix durement acquise dans notre beau pays. Cherchons assidûment des moyens de nous rassembler et non pas des manières de nous séparer.

Je vous remercie de votre attention.

Frans GOOSSENS
Président FNC section Moen-Zwevegem/Centre.

                                      P. 24. Commémoration traditionelle - Nederlands - Index - Inhoud
'Les Décapités de Munich'

La cérémonie a pour base la décapitation de quinze personnes à Munich. Frans Goossens, président de la FNC Moen-Zwevegem : « Des jeunes hommes issus de notre région qui s'étaient opposés au régime nazi furent condamnés. Peu après ils furent décapités à Munich. Neuf d'entre eux étaient originaires du Grand-Zwevegem. Seul Roger Goossens put échapper à la mort. Après leur condamnation il fit la promesse de ne jamais les oublier. »

À l'origine la commémoration se limitait au cercle familial, mais depuis 1984 un caractère officiel lui est conféré. Le service religieux fut suivi d'un hommage fleuri au monument à Moen. Une soixantaine de porte-drapeaux d'associations patriotiques en provenance de tout le pays étaient présents. Il y avait en outre une quinzaine d'instances ou de personnes qui déposèrent une gerbe de fleurs au monument. La CNPPA-NCPGR était représentée par mesdames Annie Megens et Liliane Vokkaert ainsi que par messieurs Yves Merveille et Jean-Claude Dewint. Diverses régionales étaient elles aussi représentées en la personne de Guy Derasse et Mark Vandendriessche parmi d'autres. La FNC-NSB était représentée par monsieur Léon De Turck, Vice-Président National et madame Chantale De Turck Secrétaire Nationale.

L'accompagnement musical de la commémoration fut assuré par l'Harmonie Royale 'De Verenigde Vrienden' de Saint-Denis.

Werner DEPRAETERE
Président de la Régionale Flandre Occidentale

P. 25. 58eme Commémoration Solonelle au Mausolée - Nederlands - Index - Inhoud
provincial à Menin le dimanche 12 juin 2016                                   

Ce fut à nouveau une Commémoration pleine de dignité à la mémoire des nombreux déportés, résistants et Prisonniers Politiques de la région.

La présence de la plupart des familles concernées et le déroulement de la commémoration en l'honneur de leurs parents, grands-parents et même arrière-grands-parents furent particulièrement significatifs. L'appel aux morts empreint d'émotion et la lecture de textes appropriés par la jeune génération des familles s'avéra éloquente. Leur gratitude fut confirmée par le dépôt de rosés par de nombreux petits-enfants et arrière-petits-enfants.

L'encadrement des nombreux porte-drapeaux présents représentant les divers groupements patriotiques était réconfortant. Un vaste hommage fleuri au mausolée constitua la base d'une célébration et d'une commémoration durables des héros dont les noms figurent sur la face avant du monument.

La section régionale de la CNPPA Flandre Occidentale était également représentée à cet hommage fleuri.

Faisant suite à de nombreuses cérémonies annuelles, la présente COMMÉMORATION en l'honneur de feu Sa Majesté le ROI ALBERT 1er, notre glorieux souverain et de ses héros de l'Yser, fut à nouveau un énorme succès.

Par rangées de quatre, les quelque 200 drapeaux tricolores nationaux, en provenance de tous les coins du pays, défilèrent devant la tribune d'honneur, sous les yeux du Représentant de sa Majesté le Roi. Il convient de relever la présence remarquée de divers membres et délégués de différentes organisations patriotiques. Notre Confédération Nationale des Prisonniers Politiques et Ayants Droit de Belgique était représentée par Messieurs Robertus van Haeren et Werner Depraetere qui, au nom de la CNPPA-NCPGR ont déposé une couronne de fleurs au Monument. Il y a exactement 100 ans, sans avertissement, l'Allemagne envahit notre pays. Feu le Roi Albert 1er refusa de se soumettre avec ses troupes, notre souverain résista aux écrasants bombardements perpétrés par un lâche ennemi. Les anciens de l'époque, Wallons, Flamands et Bruxellois combattirent soliclairement dans une tentative de nous sauver de ce lâche ennemi. D'ailleurs, ils formèrent la devise «L'UNION FAIT LA FORCE ».

Nous Belges restons fiers de Sa Majesté le ROI ALBERT 1er et de ses soldats. Aujourd'hui c'est à nous qu'il incombe de continuer d'honorer avec respect nos anciens, nos ancêtres. N'OUBLIONS JAMAIS les sacrifices qu'ils ont faits. C'est ensemble que nous resterons un pays démocratique « la Belgique ».

Werner DEPRAETERE
Président de la Régionale Flandre Occidentale

Le samedi 11 juin 2016, ce coin, qui a la réputation d'un lieu de résistance important, et qui se situe juste au-delà de l'Escaut, mais en bordure de la Flandre Occidentale, fut une nouvelle fois « the place to be ».

Le comité organisateur a tout mis en œuvre pour que cette "journée de Commémoration et de Mémoire" reçoive un déroulement digne. Tous les ans francophones et néerlandophones s'y rencontrent dans un climat de convivialité. C'est avec respect que les soldats de la première et de la seconde guerre mondiale y sont mis à l'honneur. Un hommage particulier a été rendu aux résistants de ce village assassinés le 14 juin 1944 par les Allemands à Oostakker.

Le service religieux s'inséra de manière adéquate et émouvante au programme, après quoi, un nouveau drapeau tricolore fut hissé au monument et le "Last Post" retentit.

Notons la présence de nombreux porte-drapeaux représentant diverses associations et organisations patriotiques.

Fidèles à la tradition, les représentants de la CNPPA-NCPGR des régionales voisines, firent acte de présence, dont Mr. Yves Merveille, Président de la CNPPA - Régionale Gabrielle Petit du Tournaisis".

Dans cette région également la devise "NE JAMAIS OUBLIER, TOUJOURS SE SOUVENIR" est vivante.

Werner DEPRAETERE
Président de la Réfriunale Flandre Occidentale

P. 28. Discours prononcé par Marc Kenens, Nederlands - Index - Inhoud
fils de Michel Kenens ("05.03.1920 - +27.05.2002) -
(NG 44.914) à Cremlingen - Schandelah le 04.05.2016

Monsieur le Bourgmestre Detlev Kaatz,
Messieurs les Bourgmestres Gérard Seidenkranz, Günther Eichenlaub et Alexander Hoppe,
Mesdames, Messieurs,

Comme vous vous en souvenez certainement, j'ai eu l'an dernier le privilège, lors d'une cérémonie commémorative particulièrement digne, de m'adresser à vous au nom de notre Amicale Belge de Neuengamme et de ses commandos, ainsi que de rendre hommage à notre pionnier et inspirateur Victor Malbecq. Celui-ci nous a quittés en mars 2015, tout juste avant de fêter son 90e anniversaire. Vous aurez noté que lors de ses funérailles à Bruxelles, tous les bourgmestres de Cremlingen encore en vie, ainsi que de nombreux amis de Neuengamme et Wöbbelin, avaient tenu à saluer sa mémoire et à lui rendre un dernier hommage. Parmi eux figurait également son ami, Jùrgen Kumlehn. Lucette, la veuve de Victor, a tout particulièrement apprécié cette présence. Au départ, celle-ci devait se joindre à nous pour ce Pèlerinage, mais des problèmes de santé et le grand froid l'en ont malheureusement empêchée. Elle m'a par conséquent prié de vous transmettre à tous ses plus cordiales salutations, et de vous remercier pour la considération témoignée pendant toutes ces années vis-à-vis de l'engagement de Victor, sans oublier les magnifiques liens d'amitié qui en ont résulté. Je vous ai tendu la main, en guise de pardon, mais aussi pour que nous continuions à lutter tous ensemble pour une Paix durable, en souvenir de Victor et de mon père Michel qui ont été tous deux exploités dans le KZ de Schandelah entre septembre 1944 et avril 1945 en tant que travailleurs forcés, dans des circonstances inhumaines, y ont été humiliés et martyrisés et y ont en quelque sorte perdu leur identité.

Comme si cela n'était pas encore suffisant, la Belgique - et plus précisément ses chefs de gouvernement, ses services de renseignement, sa justice, sa police et même ses forces de défense - a en outre été raillée et ridiculisée, qualifiée d'incompétente et considérée comme un nid d'extrémistes radicaux par la presse mondiale, mais aussi par des chefs d'État amis.

Ce que ces champions de la critique ont omis de dire ou n'ont pas voulu voir, c'est que notre ennemi est aujourd'hui « invisible » ! Lors des guerres précédentes, l'objectif ultime était en effet de conquérir des territoires. Aujourd'hui, il s'agit de prendre le pouvoir sur un maximum d'êtres humains, partout dans le monde, et ce, en les touchant directement au plus profond de leurs convictions humaines et démocratiques. Notre chère Belgique a su apporter une réponse adéquate à ces fausses allégations, donnant ainsi une nouvelle fois raison à Jules César qui affirmait que de tous les peuples de la Gaule, les Belges étaient les plus braves. Cela fut aussi le cas de nos militaires lors de la Première Guerre mondiale. Ceux-ci se sont en effet battus jusqu'au bout, à armes inégales, et dans des conditions inhumaines, pour sauver notre Westhoek, la ville d'Ypres, et ont ainsi contribué à préserver - certes brièvement - la paix.

Plus récemment, au cours de la Seconde Guerre mondiale, cela fut aussi le cas de nos résistants belges. Winston Churchill, le Premier ministre anglais, ainsi que le général Eisenhower, le futur président des États-Unis, ont tous deux rendu hommage, dans leurs mémoires, au courage et à la ténacité des combattants belges, ajoutant même qu'ils avaient contribué à une fin plus rapide de cette Seconde Guerre mondiale. Un grand nombre, et même un très grand nombre de ces résistants, ont été trahis et déportés vers l'Allemagne où ils ont été forcés a travailler, ont été assassinés ou dépouillés de toute valeur humaine.

Nous leur rendons une nouvelle fois hommage aujourd'hui, devant ce beau mémorial ! Sachez que notre Amicale, actuellement présidée par Mark Van den Driessche, grâce à son équipe rajeunie ainsi qu'à votre collaboration, perpétuera cet hommage dans les années a venir. Nous ne laissons pas tomber les bras et relevons la tête pour passer à la contre-attaque, mettant ainsi de côté notre peur bien humaine de cet ennemi « invisible »! Nous sommes par ailleurs conscients du fait que nous ne pourrons pas y arriver tout seuls et cela va chacun d'entre nous ! Notre Amicale Belge est un association apolitique, mais elle exprime toutefois son respect pour tous les responsables politiques démocratiques, à quelque niveau que ce soit, qui osent aujourd'hui relever ce défi pour nous accompagner vers un « nouveau monde » viable et tolérant ! Il est certes regrettable que des erreurs aient été commises, dans chacun des pays concernés, mais cela aussi est « humain » ! Plutôt que de se rejeter mutuellement la faute et de s'humilier réciproquement, nous préférons faire appel à l'unité et à la solidarité, en Europe, mais aussi avec nos alliés et ceux qui partagent nos valeurs, car en définitive, cette union des idées et des forces est la seule façon d'apporter une solution humaine à ce nouveau défi que constitue l'intégration dans une société multiculturelle. C'est ainsi que nous parviendrons à construire une puissante coalition contre ceux qui, sur la base de considérations religieuses factices, prêchent l'extrémisme et le terrorisme et combattent nos valeurs. Nous ne voulons et ne pouvons absolument pas autoriser une telle attitude ! Comme chaque année, mon bon ami Rudi Beeken, bourgmestre de Tielt-Winge, accompagné de son « très féminin » Collège des échevins participe à notre Pèlerinage. Pendant la Seconde Guerre mondiale, pratiquement tous les hommes de deux des hameaux de cette commune - en l'occurrence Meensel et Kiezegem - ont été arrêtés et déportés vers le KZ de Neuengamme dans le cadre d'une rafle de la Gestapo, à la suite d'un acte de trahison de collaborateurs belges. Beaucoup de ces hommes n'y ont pas survécu et très peu d'entre eux en sont revenus.

Je me rappelle encore ce que mon ami a dit lors de l'inauguration du Musée Bunker Valentine, en octobre 2015, en prononçant ces mots historiques que je cite de mémoire : « Voici 70 ans de cela, vous êtes entrés en Belgique en tant qu'ennemis. Aujourd'hui, et depuis plus de 30 ans, nous venons chez vous en tant qu'amis ! » Fin de citation. Et cela s'applique aujourd'hui encore, peut-être même plus que jamais, car cela nous sert de fil rouge dans notre combat pour l'amitié et la tolérance et notre désir sincère de paix mondiale !

Je vous tends une nouvelle fois la main, en souvenir de tous ceux qui se sont battus, qui ont souffert et sont morts pour leur Patrie - et j'y associe aussi une toute grande majorité de la population allemande - afin de rechercher et de trouver ensemble les solutions, de préférence pacifiques, qui nous permettront de vivre tous ensemble dans la paix et le respect mutuel et de profiter des précieux plaisirs que nous offre la vie. Est-ce une utopie ? Peut-être ... mais le simple fait de l'appeler de ses vœux et de vouloir l'atteindre rend déjà notre vie bien plus intéressante ! Je vous remercie pour votre attention.

Marc KENENS
Secrétaire Régionale Noord-Limburg
 

Fidèle à la 'Déclaration universelle des droits de l'homme' et en conformité avec celle-ci la Régionale d'Anvers de la Confédération Nationale des Prisonniers Politiques et Ayants droit a fondé en 1988 l'asbl 'Jeunesse et Civisme'. Les initiateurs ont quelquefois littéralement combattu pour sauvegarder les 'droits de l'homme', pour défendre les valeurs démocratiques, pour ne pas compromettre la liberté d'expression, pour assurer la paix. Tous les ans Jeunesse et Civisme cherche à couronner des personnes qui transmettent ce message dans leurs œuvres. Le samedi 6 février 2016 le prix a été décerné au Centre Culturel Sint-Andriesplein à Anvers à Ninnia De Coster - une jeune historienne - pour sa publication « Vrijheid achter Prikkeldraad » (« la Liberté derrière les Barbelés »).

Ce livre est une succession de témoignages poignants relatifs aux expériences, émotions et souffrances en temps de guerre. La grande et la petite histoire d'une vie soumise à la répression et les courageuses tentatives de réaction. La plupart des récits traitent de la déshumanisation durant la Seconde Guerre Mondiale, quoique le lien soit également fait avec les horreurs de la Première Guerre Mondiale. Le livre est doté d'une iconographie unique.

Édition huisvandeMens - Bruxelles. Prix 10€.
À commander via ninnia.decoster@deMens.nu ou au
02-242 36 01.

P. 31. Allocution prononcée par le président H. De Neve - Nederlands - Index - Inhoud

Il y aura bientôt 71 ans que prit fin l'horreur de l'extermination et des camps de concentration nazis. On peut se poser la question de savoir si des commémorations ont un sens. Non pas parce que la Seconde Guerre Mondiale appartiendrait définitivement au passé et de ce fait n'aurait plus d'impact sur notre existence - rien n'est moins vrai - mais parce qu'il est douteux que après plus de septante années de commémorations il y ait une relation entre les événements qui font l'objet de commémorations et les événements qui se sont réellement déroulés. 18 millions de personnes ont été enfermées dans les camps de concentration en tant qu'esclaves ou ont été tout bonnement exécutées. 11 millions n'ont pas survécu Qui étaient ces personnes : Six millions furent exécutés parce qu'ils étaient juifs. Un demi-million parce qu'ils étaient Roms ou Sinté. Cinq millions étaient des prisonniers politiques. Les peuples slaves eux aussi ne furent pas épargnés : trois millions de Russes ethniques et deux millions de Polonais ethniques. La liste ne serait pas complète sans mentionner les milliers de handicapés, malades mentaux, témoins de Jéhovah, francs-maçons, homosexuels, religieux. En Belgique 25.000 personnes juives furent déportées. Seuls 2000 survécurent. Plus de 45.000 Prisonniers Politiques belges furent internés dans l'un des mille six cent camps de concentration ; quelque 20.000 recouvrèrent la liberté vivants. L'impact des événements liés au combat contre le fascisme a laissé des blessures profondes. Non loin des limites de la ville le Fort de Breendonk et la caserne Dossin à Malines témoignent toujours des événements atroces de ce « passé déjà oublié » pour beaucoup. Aujourd'hui le nombre de prisonniers politiques encore en vie dans le pays se chiffre à 400 à peine. Dans un avenir proche nous ne pourrons plus écouter le récit des événements et des souvenirs des tout derniers témoins afin de nous imprégner de la vérité concernant l'histoire récente. C'est pourquoi il est nécessaire que la génération suivante prenne l'engagement de continuer à rappeler que les Prisonniers Politiques ont fait le sacrifice de leur vie pour la liberté. Cela nous oblige à un civisme actif afin d'entretenir et préserver cette liberté. Le présent laisse supposer que l'avenir ne sera pas simple, notre société change très rapidement. Il est de l'intérêt de tous de rester vigilants et alertes. Je voudrais conclure en citant William Faulkner : « Le passé n'est jamais mort. Il n'est même pas passé»

Merci de votre attention.

Harry DE NEVE
Président de la Régionale d'Anvers

  
Edmond Eycken werd geboren op 25 mei 1943 in het district Eisene (Brussel).

Het is voor mij een eer en een genoegen u allen hier in Breendonk te kunnen verwelkomen in het Gedenkteken dat een ontmoetingsplaats en een herinneringsplaats is, maar vooral een symbool op nationaal grondgebied van het lijden van alle politieke gevangenen. Deze instelling moet dit blijven en de herinnering onderhouden van het lijden van al diegenen die zich onbaatzuchtig hebben ingezet, met heel zware risico's, om zich te verzetten tegen een agressor met een onaanvaardbare ideologie die de basisprincipes van de democratie en van de mensenrechten negeerde.

Ik wens heel in het bijzonder alle hier aanwezige politieke gevangenen en hun familie te verwelkomen, ongeacht of ze oud-gevangenen van Breendonk zijn of niet, want dit fort moet het symbool blijven op het nationaal grondgebied van het lijden van alle politieke gevangenen.

Ik wens ook de personeelsleden, de gidsen, de leden van de VZW "Vrienden van Breendonk" en van de vereniging "De oud-gevangenen en weduwen van Breendonk, kinderen en sympathisanten" te bedanken voor hun aanwezigheid, maar vooral voor hun inzet en hun belangrijke steun aan deze instelling.

De toekomst is aan de jeugd en het is steeds belangrijker dat de fakkel van de herinnering gedragen en ondersteund wordt door de jeugd, hier vertegenwoordigd door het ere-detachement van de KMS, door de scouts van de 1ste zeescouts FOS en de 17de eenheid Prins Albert uit Antwerpen alsmede door de scouts van het AFS uitBrussel.

Vergeten we ook niet de vertegenwoordigers van diezelfde jeugd, met name de leerlingen en leerkrachten van het College du Sacré-Cceur uit Ganshoren en de leerlingen en leerkrachten van het Vrij Instituut Buitengewoon Secundair Onderwijs uit Waregem en van het Koninklijk Atheneum van Anderlecht, die deze voormiddag het Gedenkteken bezocht hebben.

Graag verwelkom en dank ik eveneens publiek de vertegenwoordigers van de milde donateurs en sponsors die aan het Gedenkteken de middelen verschaffen om zijn taak te vervullen ondanks het steeds nijpender wordende gebrek aan middelen. Dankzij hun forse bijdrage is het mogelijk het museum te vernieuwen. Mijnheer de Minister, Generaal, ik wil Defensie nogmaals bedanken voor de geleverde steun, zowel voor de organisatie van deze plechtigheid als in andere omstandigheden. Mijn dank gaat meer bepaald naar de Provinciecommandant en naar het 11de Bataljon Genie die ons blijven steunen, ondanks de drukke operationele noodwendigheden. Mijnheer de Minister, wij geloven in het project van War Heritage Institute waarvan dit Gedenkteken deel moet uitmaken.

De geplande rationalisering moet de mogelijkheid bieden de Herinnering aan deze periode uit onze geschiedenis en de ermee gepaard gegane wandaden beter uit te lichten en te beklemtonen. Gelukkig hebben de jongeren ze niet beleefd en zouden ze die nooit moeten beleven.

Ik dank U

De zonnestralen hebben de eerste herfstdagen gekoesterd om de traditioneel geworden en door Pro Belgica georganiseerde Herdenking van de Gevechten van september 1830 te verwelkomen. Als naar gewoonte werd de organisatie ook dit jaar met meesterhand geleid door de voorzitter, Mevrouw Jacqueline de Montjoye en een toegewijd en efficiënt team.

Is dit geen mooi voorbeeld van trouw aan en respect voor de « plicht van herinnering »?

Opvallend was de zeer gewaardeerde aanwezigheid van jonge leerlingen van het institut du Sacré-Coeur de Lindthout uit Brussel. Er werden bloemen neergelegd uit naam van de NCPGR.

Programma van de herdenking:

13u30 de deelnemers verzamelen aan de Congreskolom

13u45 eerbetoon aan de Onbekende Soldaat door de Vrijwilligers van 1830 en Pro Belgica

14h eerbetoon aan de Koning Boudewijn voor zijn borstbeeld op het plein voor de kathedraal van Sint-Michiel en Sint-Goedele

15h plechtigheid aan het Patriamonument - bloemenlegging

16h30 parade van de Vrijwilligers van 1830 op de Grote Markt - Brabanconne en ontbinding

17h receptie op het Stadhuis aangeboden aan de deelnemers door de Stad Brussel

Edmond EYCKEN
Nationaal voorzitter NCPGR
  

Onze gewestelijke afdeling uit de Vlaamse-Ardennen was met een tiental leden en vlag vertegenwoordigd. Na de verwelkoming bij de gedenkplaat aan de muur van de gevangenis aan de Nieuwewandeling sprak de burgemeester van Gent, de heer Termont, de aanwezigen toe. Hij bracht, in naam van de Gentse bevolking, hulde aan al diegenen die daar als politiek gevangene ondergebracht waren en die streden tegen het naziregime.

Hij sprak de hoop uit dat hun inzet voor vrijheid en vrede niet tevergeefs zou geweest zijn en hoopte dat hun ideeën de bovenhand zouden blijven halen op de pogingen die thans her en der ondernomen werden om die waardevolle ideeën te ondermijnen en te ontmantelen. Na het ophangen bij de gedenkplaat van een paar bloemenkransen en het eerbetoon van de vlaggen en de omstaanders tijdens een minuut stilte werd de plechtigheid beëindigd.

De aanwezigen werden dan door de voorzitter van het gewest Gent-Eeklo, de heer Mark Van Den Driessche, uitgenodigd op een gezellig samenzijn en koffietafel in het Vredeshuis van de stad.

Een gewezen politiek gevangene uit Eeklo, M. Julien Vandendriessche, sprak de aanwezigen toe en liet een film afspelen over het concentratiekamp Flossenburg, waar hij samen met een honderdtal verzetslui van het Geheim Leger uit het Meetjesland naartoe was gestuurd.

                P. 18. Toespraak gehouden op 7 augustus 2016 - Français - Index - Inhoud
door de heer Jozef Craeninckx             

                                  Marcel Moreen - Français - Index - Inhoud
ere-ondervoorzitter van NC.P.G.R.
Meensel-Kiezegem

Aan de basis van de plechtigheid ligt de onthoofding van vijftien mensen in München. Frans Goossens, voorzitter van NSB Zwevegem-Moen: "Jonge mannen uit onze regio die zich hadden verzet tegen het naziregime werden veroordeeld. Enige tijd later werden ze onthoofd in München. Negen van hen kwamen uit Groot-Zwevegem. Alleen wijlen Roger Goossens kon aan de dood ontsnappen. Na hun veroordeling had hij beloofd hen nooit te vergeten."

                              
                               P. 31. Gelegenheidstoespraak door - Français - Index - Inhoud
Voorzitter H. De Neeve

Wie waren deze mensen? Zes miljoen werden omgebracht omdat ze Joods waren. Een half miljoen omdat ze Roma of Sinti waren. Vijf miljoen waren Politieke Gevangenen. De Slavische volken werden ook niet gespaard : drie miljoen etnische Russen en twee miljoen etnische Polen. De lijst zou niet volledig zijn zonder de duizenden gehandicapten, geesteszieken, Jehova's getuigen, vrijmetselaars, homoseksuelen, geestelijken. In België werden 25.000 Joodse mensen gedeporteerd - slechts 2000 hebben het overleefd. Meer dan 45.000 Belgische Politieke Gevangenen bevolkten een van 1600 concentratiekampen, een 20.000 vonden levend terug de vrijheid. De impact van de gebeurtenissen van de strijd tegen het fascisme heeft diepe wonden geslagen. Niet zover buiten de stadsgrens getuigen het Fort van Breendonk en de Kazerne Dossin te Mechelen nog steeds over de gruwelijke gebeurtenissen van het voor velen reeds "Vergeten Verleden". Op dit moment zijn er landelijk nog slechts 400 politieke gevangenen in leven. In de nabije toekomst zullen we niet meer naar de ervaringen en herinneringen van de allerlaatste getuigen kunnen luisteren om zo de waarheid uit de recente geschiedenis te laten doordringen. Daarom is het noodzakelijk dat de volgende generatie zich inzet om te blijven herinneren dat de Politieke Gevangenen hun leven gaven door de vrijheid. Het verplicht ons tot actief burgerschap om deze vrijheid ook te onderhouden en te verdedigen. Het heden laat uitschijnen dat de toekomst niet eenvoudig zal zijn, onze maatschappij verandert zeer snel. Het is in ieders belang waakzaam en alert te blijven. Besluiten wil ik met een zin van William Faulkner : "Het verleden is nooit dood. Het ligt niet eens achter ons"

Met dank voor uw aandacht.

Harry DE NEVE
Voorzitter van het Gewest Antwerpen